Top 14 – Le Racing gagne haut de man face à Toulouse dans le choc de la 22eme journéé

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Pour sa première au Stade de France, le Racing Metro 92 s’est imposé 43-21 face au Stade Toulousain, glanant au passage le bonus offensif (3 essais à zéro) et remportant du même coup le premier Trophée de Coubertin. Au classement, le Racing revient à un point de son adversaire du jour.
C’est à se demander si tout cela n’est pas qu’un rêve. S’il ne faudra pas, à un moment, se pincer pour se réveiller et se rendre compte alors que cette journée n’a même pas encore eu lieu. Et pourtant.
Et pourtant le Racing Metro 92 a bien joué ce samedi le premier match de son histoire au Stade de France. Et pourtant, avec 76 353 spectateurs amassés dans la belle enceinte dyonisienne, cette première est plus qu’une réussite. Et pourtant, alors que le Stade Toulousain avait aligné sa plus belle formation, le Racing s’est imposé sans contestation.
Un succès forgé au bout de vingt premières minutes incandescentes, pendant lesquelles les Ciel et Blanc, survoltés et sûrs de leur force, mirent à mal une équipe toulousaine dépassée par la furia francilienne. Mis sur orbite par un Jonathan Wisniewski parfait qui claquait drops et pénalités comme à l’entraînement (1′, 6′, 14′, 21′), les hommes de Pierre Berbizier profitaient même de cette bonne passe pour inscrire le premier essai du match.
Au départ une touche assurée dans les 22m toulousains se transformait en maul pénétrant, une des spécialités maison. Nicolas Durand faisait alors jouer ses avants qui progressaient pied à pied. A quelques centimètre de la ligne, l’ancien Catalan délivrait finalement d’un amour de chistera Johnny Leo’o qui évitait le dernier plaquage d’une volte avant de s’affaler dans l’en-but (10′, 13-3). Le rugissement de plaisir monté des tribunes en disait long sur la joie des supporters ciel et blanc, sans doute émerveillés par leurs protégés.
La suite du premier acte devait pourtant se révéler plus délicate pour les alto-séquanais. Piqués au vif et en supériorité numérique suite au carton jaune reçu par Dan Scarbrough (18′), les Toulousains investissaient la moitié de terrain adverse et pilonnaient la défense. Mais la farouche résistance des coéquipiers de Lionel Nallet ne leur permettaient pas de concrétiser autrement qu’au pied. Frédéric Michalak inscrivait donc trois pénalités (24′,29′, 40′), si bien que le score à la pause était de 22-12.
L’indécision restait ainsi de mise, mais pas pour longtemps. En effet, à peine deux minutes après le repos, Karim Ghezal dézingait son vis-à-vis au plaquage. Ce dernier dégueulait un ballon que ramassait Wisniewski. D’un maître coup de pied à suivre, celui-ci envoyait Julien Saubade aplatir le deuxième essai francilien, enterrant-là les espoirs toulousains (42′, 29-12).
Portés (encore) par la botte de Michalak (46′, 29-15), les Toulousains tentaient de rester à flot mais ce n’était clairement pas leur jour. Ou tout du moins, c’était celui des Ciel et Blanc. La preuve; Wisniewski, pourtant en déséquilibre et situé à plus de 45m des perches sur le côté gauche du terrain, claquait un drop magistral (53′, 35-15). Tout simplement monstrueux, comme sa performance d’ensemble.
Et que dire de la rentrée de Sébastien Chabal, accueilli – forcément – par un grognement des tribunes? Le Racingman, visiblement revanchard, explosait Thierry Dusautoir à la sortie d’une mêlée pour inscrire le troisième essai des siens, synonyme de bonus offensif (62′, 40-21).
La fin de rencontre ne serait qu’une longue agonie pour les Toulousains, dépassés dans tous les domaines; battus dans l’impact et dans l’envie. Le public, lui, en redemandait, lançant une ola qui durait des siècles et que même la pluie ne pouvait arrêter!
Oui, c’était bien la journée des Ciel et Blanc. Et de leur Président, qui a clairement gagné son pari. Le Racing est aujourd’hui à un point au classement de son rival du jour et peut désormais envisager les phases finales avec gourmandise. Le message envoyé en ce jour à la France du rugby n’a pas fini de résonner…

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