Le Racing Metro 92 ne verra pas le Stade de France. Battu par une belle équipe de Montpellier au terme d’un match aux nombreux rebondissements et au suspense insoutenable (25-26), la saison des Ciel et Blanc s’arrête nette. Les regrets rongeront les esprits franciliens pendant l’intersaison, nés d’une élimination aussi abrupte que douloureuse.
“On leur a laissé la place,” regrettera Pierre Berbizier devant la presse après la rencontre. “Quand on n’est pas réalistes, quand on ne concrétise pas nos occasions, notamment en début de match, qu’on manque des pénalités et des drops, à la fin, ça fait beaucoup.”
La voilà sans doute la clé de cette défaite. Le manque de réalisme et d’efficacité des Ciel et Blanc dans tous les compartiments du jeu. Jonathan Wisniewski, moins en verve qu’à son habitude dans un Vélodrome balayé par le Mistral, rata par exemple quelques coups de pieds d’ordinaire à sa portée. Autre exemple, le nombre de ballons perdus sur les renvois adverses. Ou encore le nombre de plaquages manqués par les Racingmen.
Et pourtant, malgré toutes ses insuffisances, le Racing parvint à marquer trois essais par Sireli Bobo (54′), Jonathan Wisniewski (62′) et Jone Qovu (76′). Trois essais contre deux seulement à son adversaire. Trois essais tous inscrits pendant la rébellion des coéquipiers de Lionel Nallet, refusant de déposer les armes.
Ainsi, de 6-23 à la 50ème minute, le score bascula jusqu’à donner la victoire au Racing avec quatre minutes encore à jouer (76′, 25-23). Ce retournement de situation, aussi spectaculaire qu’inattendu, avait éteint un stade largement acquis à la cause montpelliéraine.
Vint alors cette dernière minute fatale pendant laquelle Martin Bustos Moyano crucifia les fols espoirs de qualification ciel et blanc en claquant sa quatrième pénalité de l’après-midi (79′, 25-26). La dernière action, conclue par un drop manqué de Wisniewski, ne ferait que remuer le carambar dans la carie. Montpellier est en finale et “cette équipe le mérite, il n’y a rien à dire là -dessus” complimentera un Berbizier fair-play.
Côté Racing, bientôt, il faudra repartir au combat avec le souvenir de cette déception chevillé au coeur. Elle servira à tous les membres du club – staff, joueurs ou administratifs – pour repartir de plus belle dans la quête de ce Graal suprême qui se refuse au Racing depuis plus de vingt ans. Qu’on se le dise, son retour en terre ciel et blanc n’est qu’une question de temps.